Je perds ma tête à cheval et ne comprends plus RIEN !

Un Mp3 ? A cheval ? Perso j'ai éssayer une fois j'ai eu l'impression d'être déconectée de mon cheval mais si toi tu y arrives avec ça pourquoi pas

Boullie a écrit:Par contre, je voulais vous demander quels sont vos trucs pour rester motivées quand vôus avez du mal à croire en vous et ce que vous faites ?

Là Bouillie tu poses un sacrée question ! La confiance..prendre sa place..être convaincue. Je pense que c'est justement l'aboutissement logique des apprentissages.

Je vais parler de mon expérience et je souhaite que cela te situe mieux dans ton propre cheminement. à force de lire les techniques de dressage, les topics des Star Ac, et d'expérimenter, j'en suis venue à clarifier dans ma tête et dans mon corps chacun de mes gestes à cheval. Et voilà ce que j'ai découvert et qui a fait partie de ma propre réflexion sur mon travail équestre.

Le problème c'est que nous avons une mauvaise relation avec l'autorité. Je m'explique; dans nos sociétés, on apprend à se rebeller contre l'autorité, à discuter, à contester l'autorité. Nous percevons l'autorité comme un mal coercitif, qui brime notre liberté individuelle.

Les chevaux eux ont une autre perception de l'autorité. Regardez comment les juments dominantes obtiennent le respect d'un mouvement d'oreille, comment elles obtiennent l'obéissance totale de la harde et comment elles agissent envers les rebelles.
Pourquoi ?
Parce qu'elles ont la charge du troupeau, elles ont la responsabilité de la sécurité de l'ensemble de la harde et que sur un mouvement de leur part, l'ensemble de la harde doit suivre.

Pour les chevaux l'autorité signifie sécurité. Pour le cheval en général, il a besoin de sentir cette autorité car cela signifie qu'il survivra.

Alors quand nous les cavaliers, on monte nos chevaux, nous avons le devoir et la responsabilité de les protéger, de leur faire sentir que notre autorité sera garante de leur survie. Voilà ce que veux dire AGIR EN CHEF ! Voilà ce que Pia veut dire quand elle parle de l'écoute à la jambe, d'oser monter nos chevaux...

Mais là nous montons nos chevaux en nous imaginant qu'ils vont retourner dans le box en fomentant des révoltes, on garde les portes ouvertes à l'interprétation en s'imaginant que le cheval va discuter nos ordres..comme on le fait dans nos sociétés.

ET SURTOUT ! Nous sommes complètement inconscients de nos devoirs et responsabilités, on s'imagine à peine comment le cheval ressent nos stress, comment gérer notre propre incohérence l'insécurise totalement.

APPRENDRE À CLARIFIER NOTRE LANGAGE CORPOREL, ÊTRE CONVAINCU, FAIT PARTI DE NOTRE DEVOIR DE CAVALIER !

Ainsi quand j'ai finalement compris ce que je viens de vous expliquer, cela m'a permis de mieux appliquer les techniques apprises ici, et de finalement vivre cette sérénité de la conviction dans mes aides.

Je peux vous dire que ce jour-là fut une très grand jour dans ma vie de cavalier et je ne pourrais vous décrire l'ensemble des sensations que je vis depuis mais simplement que cette autorité et cette sérénité sont devenues un état d'esprit où je n'ai plus nulle doute dans mes aides.

Waow ! Super éclairant ce post !
Je pense que je vais le relire souvent pour bien m'en imprégner.
Merci !

Merci si cela t'aide Bouillie !

Je reviendrai avec d'autres réflexions sur la question de l'autorité et aussi comment aborder un cheval dominant.

Quand on perd la tête à cheval et que l'on ne comprend plus rien que se passe t'il exactement ?

C'est que l'on perd nos repères de contrôle du cheval. Tant que l'on a la facheuse habitude de monter avec nos mains et nos épaules en raidissant notre haut de corps, les jambes décollées...

On envoie au cheval un signal de danger ! Le cheval ressent notre tension comme un signal de danger. Le voilà donc à chercher où est le danger, se raidit dans son dos, se met derrière la jambe pour avoir la possibilité de quitter cet endroit stressant le plus vite possible, les jambes à son coup !

Ce qu'il faut réaliser ici c'est que la raideur du cavalier crée une situation de grand stress chez le cheval et en plus on le plonge dans une situation fictive de stress là où le danger réel n'existe pas et en plus on le laisse se démerder tout seul là dedans. Bravo pour la confiance !!!

Avoir le cheval dans nos jambes, que l'on s'ancre dans notre assiette, avec une bonne élasticité des coudes sécurise le cheval. On devient le chef incontesté de la harde et on dit au cheval que nous allons le protéger..Voilà ce qui arrive réellement.
Les techniques justes, c'est non seulement monter mieux mais aussi en toute sécurité !

Quand on vise à monter un cheval dominant, la notion de respect entre en jeux.

Le dominant, de par sa nature est responsable de la sécurité de la harde, donc il n'a pas besoin de ressentir la sécurité..Ainsi si le cavalier a la prétention de monter un cheval dominant, il devra agir sur le respect.

Là on entre dans le tact équestre, avec le dosage des aides car le pouvoir avec un dominant ne s'exerce pas, il se partage.

EleneS a écrit:Quand on vise à monter un cheval dominant, la notion de respect entre en jeux.

Le dominant, de par sa nature est responsable de la sécurité de la harde, donc il n'a pas besoin de ressentir la sécurité..Ainsi si le cavalier a la prétention de monter un cheval dominant, il devra agir sur le respect.

Là on entre dans le tact équestre, avec le dosage des aides car le pouvoir avec un dominant ne s'exerce pas, il se partage.

C'est à cet instant précis que le fait de pouvoir se remettre en question prend toute sa signification.

Tout à fait Tibook !

Et non seulement dans notre position mais aussi dans notre attitude à cheval, dans notre capacité à nous concentrer et aussi à prendre conscience de notre rôle réel.
C'est pas juste de définir ce que nous attendons de notre cheval mais AUSSI ce que lui, de par sa personnalité, de part son rang dans la harde, donc ce que lui attend de nous !

Donc quand on perd la tête à cheval et que on comprend plus rien ma suggestion est de suivre le programme suivant;

D'abord savoir reconnaître si la situation n'indique pas une condition de douleurs, si la situation est encore contrôlable car si votre sécurité est en danger, mettre pied à terre et longer votre cheval.

1- Prenez une très grande respiration, accompagnée de plusieurs autres;
2- Arrêter tout, et prenez le temps de revoir en détails la position de vos jambes, votre relaxation, tester votre demi-parade, vos vibrations des poignets;
3- Faites des transitions arrêt-pas, pas-trot et tester vos jambes..Observez la réaction de votre cheval;
4- Graduellement dominez-vous et apprenez à relaxer votre haut du corps, et dites-vous que c'est vous qui commander.
5- Maintenant si votre cheval a peur de quelquechose, essayez d'agir avec lui comme si vous êtes avec un petit enfant en reconnaissant sa peur tout en lui disant..tu vas voir on y va quand même.

Si vous êtes perdus ou mêlée dans vos aides, vous êtes mieux de retourner au pas et refaire les gestes simples, la jambe, les coudes, l'assiette, la demi-parade, etc pour voir où cela ne fonctionne pas.

L'équitation est un sport sur le chemin de l'humilité; quelquefois on est en compés et tout va mal, là on devient tendu, furax de toutes les heures de travail qui ne fonctionnent pas..
Où on est en stage et rien ne fonctionne.

Il faut savoir garder et préserver le plaisir de monter, de rester calme en toute situation même quand la pression est forte !

Bonne chance et j'espère que mes nombreux écrits vous aideront

je suis moi aussi ds cette phase de decouragement total, je viens de decouvrir ce sujet q je n'avais jusqu'à present pas vu... juste pour vous dire merci, d'avoir voir pu vous lire!!